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28 Septembre, journée internationale du droit à l'avortement

  • Photo du rédacteur: ferela Soro
    ferela Soro
  • 28 sept. 2022
  • 3 min de lecture

Cette journée du 28 septembre marque la célébration du droit à l'avortement. Ce droit, en Europe et en Amérique devient de plus en plus controversé et fragilisé ces derniers temps. En Afrique, le protocole de Maputo ( Protocole additionnel à la charte africaine des droits de l'homme et des peuples garantissant les droits des femmes) consacre le droit à l'avortement en son article 14 alinéa2


"Les États prennent toutes les mesures appropriées

pour : c) protéger les droits reproductifs des femmes,

particulièrement en autorisant l'avortement

médicalisé, en cas d'agression sexuelle, de viol,

d'inceste et lorsque la grossesse met en danger la

santé mentale et physique de la mère ou la vie de la

mère ou du fœtus."


Néanmoins, la situation est toujours stagnante. Les restrictions sur le droit à l' avortement émise par le protocole de Maputo sont toujours d'actualité dans de nombreux Etat, y compris la cote d'ivoire qui pénalise l'avortement en ces articles du code pénal:


ARTICLE 425

"Constitue l'avortement, l'emploi d'aliments, breuvages, médicaments, substances, manœuvres, violences ou de tout autre moyen en vue de provoquer l'expulsion prématurée de l'embryon ou du fœtus, quel que soit le moment de la grossesse où cette expulsion est pratiquée, que la femme y ait consenti ou non.


Est puni de l'emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 150.000 à 1.500.000 francs, quiconque commet ou tente de commettre un avortement.


L'emprisonnement est de cinq à dix ans et l'amende de 1.000.000 à 10.000.000 de francs,

si l'auteur se livre habituellement aux actes visés à l'alinéa 1


L'emprisonnement est de deux à cinq ans et l'amende 200.000 à 2.000.000 de francs s'il en est résulté une stérilité, des atteintes graves à la santé physique, gynécologique ou mentale

de la victime.


L'emprisonnement est de dix à vingt ans s'il en est résulté la mort de la victime."


ARTICLE 426

"Est puni d'un emprisonnement de six mois à deux ans et d'une amende de 50.000 à 500.000

francs, la femme qui se procure l'avortement à elle-même ou tente de se le procurer, ou qui

consent à faire usage des moyens à elle indiqués ou administrés à cet effet.

Les personnes appartenant au corps médical ou à une profession touchant à la santé

publique qui indiquent, favorisent ou mettent eux-mêmes en œuvre les moyens de procurer

l'avortement sont punies des peines prévues aux alinéas 2 et 3 de l'article précédent."


Ces restrictions sur l'avortement occasionnent une prolifération du phénomène dans la clandestinité . Le rapport de PMA 2020 en côte d'ivoire a produit une enquête sur l'avortement en côte d'ivoire. Selon ce rapport, "On estime que 4 à 5% des femmes en âge de procréer ont eu un avortement potentiel dans les 12 mois précédant l’enquête, soit entre 209 000 et 288 000 avortements par an en Côte d’Ivoire."

Le plus dangereux, restent les dégâts causés par les avortements clandestins avec les produits non approprié. En effet," Plus de 6 avortements sur 10 sont considérés à haut risque, et 10% des femmes rapportent des complications les ayant conduites à consulter dans une structure de santé. Les femmes en milieu rural, les femmes qui n’ont jamais été scolarisées, et les femmes les plus pauvres sont plus souvent confrontées aux avortements à haut risque.*"


Toutefois, les organismes de droits de humains et les organisations internationales mettent en œuvres des plaidoyers auprès des différents Etats afin de parvenir à une dépénalisation de l'avortement et un encadrement par la mise en place de l'avortement sécurisé afin de réduire les dégâts.






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